Des milliers de photos prises par la population et rassemblées dans un projet d’art engagé de réalité augmentée.
ESPACEment
Le projet ESPACEment rassemble une multitude de photos prises par l’artiste Jean-Sébastien Veilleux et le grand public sur les rives du fleuve Saint-Laurent. Ces photos constituent le cœur d’un projet de réalité augmentée activée à partir d’une borne installée dans le parc fluvial du Musée maritime du Québec, à L’Islet. Le visiteur ou la visiteuse, muni.e d’une visionneuse disponible à l’accueil du Musée, pourra vivre une expérience immersive en bordure du fleuve Saint-Laurent.
Le projet
Scénarisé en période de pandémie, le projet se concentre sur le thème de l’espacement nécessaire pour contrer l’infection. L’artiste mesure la distance à l’œuvre entre le sentiment d’angoisse et la recherche d’interaction. Il positionne le visiteur au centre de cette tension entre menace et rapprochement et interroge l’expérience vécue en elle-même.
En utilisant l’imaginaire médiatisé à outrance et en le transposant autour d’une sphère représentant un environnement menaçant, Jean-Sébastien Veilleux amplifie le phénomène en créant de nouvelles sphères constituées de photos de matières polluantes. Celles-ci gravitent dans un mouvement constant autour d’un noyau, sorte de pivot fluvial.
Le visiteur ou la visiteuse, muni.e de sa visionneuse, accède à une dimension inédite qui lui permet d’interagir avec les sphères qui se déploient par contact, révélant ainsi les éléments photographiques qui les composent. Il peut s’approcher des sphères et les toucher du bout des doigts pour les ouvrir ou les fermer et découvrir ainsi la nature des objets photographiés et leurs lieux de provenance.
La sphère centrale propose une immersion à 360 degrés dans les eaux réelles du fleuve Saint-Laurent et révèle une autre facette de l’environnement fluvial.
S’INSPIRER D’UN PHÉNOMÈNE INSIDIEUX : l’impact des microplastiques
Jean-Sébastien Veilleux s’intéresse depuis longtemps à l’impact de la modernité sur l’environnement, notamment à travers les produits de consommation que l’on trouve le long du fleuve Saint-Laurent. Dans ce nouveau projet, il se concentre sur ce qu’il appelle les « petits oubliés », ces fragments de matière souvent négligés lors des activités de nettoyage et qui ont pourtant un impact considérable sur l’environnement.
Ces vestiges de notre quotidien se désagrègent sous l’effet des mouvements de l’eau et se transforment en microplastiques. Sensible à ce phénomène difficilement repérable à l’œil nu, l’artiste met le public en relation avec cette menace grandissante qui se propage dans nos assiettes. En effet, le fleuve Saint-Laurent est l’un des cours d’eau où la densité des microplastiques est la plus élevée au monde.
En s’inspirant de ce phénomène insidieux, le projet vise à sensibiliser le public aux enjeux de notre consommation et à encourager la prise de conscience environnementale.
Pour plus d’informations sur les microplastiques, nous vous invitons à consulter à cliquer ici.
VOICI LES INFORMATIONS PRATIQUES POUR CETTE ACTIVITÉ :
- Pour vivre l’expérience, empruntez la visionneuse au comptoir d’accueil sur les heures d’ouverture du Musée
- Durée de l’activité: environ 15 minutes